LES FUGUES EN CENTRE DE RÉADAPTATION POUR JEUNES EN DIFFICULTÉ D’ADAPTATION : PRÉVENIR ET MIEUX INTERVENIR
Au Québec, l’attention et la priorité accordées au développement, au bien-être, à la sécurité ainsi qu’à la protection des jeunes sont sans conteste1. Au-delà des valeurs de bienveillance que tous portent intrinsèquement, l’articulation des mesures cliniques, législatives, administratives et même éthiques encadrant cette volonté populationnelle est hautement prise en compte par les décideurs.
Si le nombre d’adolescents hébergés dans un centre de réadaptation2 pour jeunes en difficulté d’adaptation relevant des centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) et des centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS)3 ne représente pas un volume considérable et, de surcroît, que ces adolescents ne sont pas tous des fugueurs, le sérieux accordé au phénomène de la fugue dépassent les statistiques. Il témoigne de la préoccupation qu’a le Québec pour les jeunes présentant des comportements risquant de compromettre leur sécurité et leur développement.
Le phénomène des fugues en centre de réadaptation n’est pas nouveau. Mais il demeure pour tous, parents, intervenants, chercheurs ou décideurs, le symptôme d’un malaise, l’expression d’un besoin ou la manifestation d’espoirs mal décodés. Les avancées cliniques, scientifiques et légales ont modulé positivement les pratiques en centre de réadaptation au fil des dernières années. Force est de constater, cependant, qu’au regard de la fugue, l’essor des réseaux sociaux et la comorbidité de problématiques plus sévères et complexes obligent, notamment, une révision de l’offre de service, une mise à niveau des compétences et des connaissances des intervenants ainsi qu’un partenariat solidifié.
Le plan d’action Les fugues en centre de réadaptation pour jeunes en difficulté d’adaptation : prévenir et mieux intervenir cible d’abord et avant tout les jeunes, leurs parents et le personnel du réseau de la santé et des services sociaux. Toutefois, comme ces jeunes évoluent dans un système dynamique, la collaboration continue avec les organismes communautaires et les partenaires de l’éducation, de la justice ainsi que de la sécurité publique s’impose tout comme la nécessaire contribution des milieux universitaires et scientifiques consacrés à l’avancement des pratiques dans le domaine.
CISSS Centre intégré de la santé et des services sociaux
CIUSSS Centre intégré universitaire de la santé et des services sociaux
CJ Centre jeunesse
CJM-IU Centre jeunesse de Montréal – Institut universitaire
CJQ-IU Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire
CSSS Centre de santé et de services sociaux
DPJ-DP Direction de la protection de la jeunesse – Directeur provincial
INESSS Institut national d’excellence en santé et en services sociaux
LPJ Loi sur la protection de la jeunesse
LSJPA Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents
LSSSS Loi sur les services de santé et les services sociaux
MSSS Ministère de la Santé et des Services sociaux
PI Plan d’intervention
PJ Protection de la jeunesse
PSI Plan de services individualisés
TNCJF Table nationale de coordination des jeunes et leur famille
Tres bien cet article!